Greek Crisis
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Wednesday, 26 October 2011

Langue de bois.
Double talk.



Nos températures baissent. Cette région est entourée de montagnes (à 350 km au nord d'Athènes).Six degrés Celsius au matin, c'est presque la Corrèze, ses illustres élus prometteurs en moins. Je me suis rendu récemment à l'ex-préfecture. Ex, car depuis les élections locales de 2010 et la nouvelle reforme, les gouvernants ont supprimé les départements. Ainsi les ex-préfectures deviennent les succursales des Régions. Nombreuses sont également les ex-Mairies. Le regroupement forcé des communes a fait disparaitre les deux tiers d'entre elles. Encore une idée des Troïkans ? Les fonctionnaires avaient alors tout avalé. “Vous allez changer de service, au pire”.

A l'époque leur solde était amputée de 25%... seulement. Décidément il y a en Grèce un après le pire. Ce matin là, l'ex-petit monde tranquille de l'administration était inquiet. Ayant perdu pratiquement le 45% à 50% des revenus, on craint désormais la mise à pied. L'euphémisme officiel martèle qu'il s'agit de la mise en réserve des fonctionnaires durant un an et ensuite rien. Un ami y travaille. Je me suis rendu à son bureau, il le partage avec deux autres collègues, ils sont tous originaires d'un village montagnard à une heure de route. Déconfiture. Vaut mieux boire un café tant qu'on peut. L'expresso ici nous coûte 1,30 euros au lieu de 2,50 à 3 euros dehors. Hausbrandt Trieste 1892, usiné à Nervesa Della Battaglia, ristretto. C'est alors une nouvelle sociabilité que de rencontrer ses amis à la préfecture. La discussion tourne autour de la faillite et du sale temps. Ils ont tous acheté des poêles à bûches.
Pas de fioul cette année. Son prix frôle l'euro par litre au lieu de 40 centimes avant le FMI. Ils ont obtenu les autorisations par l'Office national des forêts. Ou presque. Qui va contrôler quoi ? Certains agents ne sont pas payés depuis des mois. Les trois amis ont utilisé un vieux 4x4 et une remorque. Ils ont même ramassée le bois tombé, y compris dans les ruisseaux, avant l'automne même, à quatre reprises. “Nous allons revenir aux temps des vieux. Tous dans la même chambre autour du poêle, sous les couvertures et portant nos trois pulls. Ah oui, tiens, vas faire un tour au village, là-haut c'est déjà l'hiver. Tu verras de ma part mon vieil oncle Níkos, communiste depuis la guerre civile. Lui au moins il est resté au bois et à ses croyances, il est bien chauffé le vieux; il va te raconter encore ses brulures, c'est facile à le trouver, il a marqué sa maison par la faucille et le marteau”. En effet, chauffage et langue de bois. De la haute montagne...



* Photo de couverture: A l’heure du café