Greek Crisis
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Wednesday 29 May 2013

Idéodromes de la crise/Ideologies of the crisis



La presse du dernier moment se focalise sur le retrait du projet de loi-cadre “antiraciste”, avant même qu’il ne soit déposé. La Nouvelle démocratie craignant l’influence de l’Aube dorée, déjà si évidente en son sein, a vite montré “ses” limites car elle abandonnerait finalement la partie, tandis que les deux autres “formations restantes”, et de toute évidence cosmétiques, le PASOK et la dite Gauche démocratique, se sont montrées outrées, laissant apparaître leurs limites à travers l’insignifiant. Et on apprenait ce mercredi matin du 29 mai, que ces deux “formations” s’apprêtèrent à déposer une proposition de loi allant dans ce sens très prochainement. La Gauche radicale s’indigne, puis, quant à la société et pour ce qui est de ses limites, elles demeurent toujours mystérieuses. Sauf qu’entre-temps, et on vient de l’apprendre également, le gouvernement prépare une loi dite “d'encadrement et de délimitation du droit de manifester”. Courants et vents dominants d’une époque visiblement dominée par ses zones d’ombre.

Monday 27 May 2013

Temps caricatural/Caricature time



De retour à Athènes depuis les pays centraux du continent, on sent alors le futur si proche et saisissant, s’agissant bien entendu d’un bien autre futur qui s’y prépare. Déjà que les grands médias continentaux, ainsi que le meilleur de la doxa ambiante ignorent désormais “nos” affaires, disons grecques. Le temps ne ment pas du côté d’Athènes, un policier vient de se suicider ce lundi dans les toilettes de son aéroport international, tandis que sur certaines affiches on peut lire à propos d’un spectacle déjà désuet car datant de plusieurs moins: “C'est en tant que pays que je meurs. Le passé, le présent et le futur d’une société qui s’effondre”. Ce qui n’est pas de l’avis de tout le monde, et fort heureusement.

Monday 20 May 2013

Plan B



L’été grec offre parfois encore ce faux goût d’invulnérabilité généralisée, comme dans une démocratie de masse bien trop mûre. Ce n’est qu’un goût certes agréable, et de ce fait “toujours bon à prendre car déjà, nous n’avons plus froid dans nos appartements”, aux dires des athéniens et des autres habitants du territoire helladique, surtout en ce temps des pénombres historiques avérés. D’autres, prétendent que de nombreux citadins auraient définitivement quitté la ville pour nos campagnes ou pour nos îles à l’instar des voisins de palier, qui bien que propriétaires de leur appartement, ont quitté Athènes pour Chios, leur île dont ils sont originaires.

Sunday 19 May 2013

Café décroissance/Coffee decline



Café décroissance à Lausanne, “Grèce: Décroissance de masse ou effondrement ?”
Invité: Panagiotis Grigoriou

Il y a trois ans, un jour de mai 2010, le gouvernement grec annonça son défaut sur sa dette et la Troïka (FMI, UE, BCE) fit irruption dans la vie quotidienne des grecques. Des experts furent envoyés et mirent le pays sous leur tutelle. La recette appliquée est connue et longuement éprouvée dans de nombreux pays du “Tiers-monde”: privatisations et coupes budgétaires à tout va. Résultat: une décroissance brutale de 20 % et un effondrement économique digne d'un état de guerre.

Saturday 18 May 2013

CRAPUL Conference - Activism in crisis



Conférence au Centre de Recherche sur l'Action Politique de l'Université de Lausanne. “La crise grecque 2010-2013: effondrements, mobilisations et mutations sociales”.
Grigoriou Panagiotis (Historien et anthropologue) - Discutant: Olivier Fillieule.

Thursday 16 May 2013

Sieste citoyenne/Citizen siesta




Ailleurs qu’à Athènes, les parcs et les jardins publics peuvent parfois favoriser la sieste... citoyenne, comme cette semaine, près de la forteresse à Trikala, dans la région de Thessalie. La Grèce peut alors s’assoupir, la “grève” des enseignants a tourné au fiasco, sauf que le gouvernement a déjà saisi l’occasion pour froisser la “Constitution” et pour en finir avec le droit de grève par la même occasion, le pire est toujours à craindre. Les syndicats enseignants quant à eux, après avoir tergiversé durant une petite semaine, se sont rendus à l’évidence: se mettre en grève en période d’examen pour les élèves, alors qu’on a déjà vu passer trois phases du mémorandum sans réellement réagir, c’est d’abord triste et surtout, cela prouverait la fin du syndicalisme institutionnalisé, issu du siècle précédent. Fin des classes.

Monday 13 May 2013

L'heure du fantôme/The hour of the ghost



En ce lundi 13 mai, les gros titres des journaux sont consacrés à la grève des enseignants, pressentie et non décidée, et néanmoins déjà interdite de fait, par la “réquisition préventive” des intéressés, “car une telle mobilisation en période d'examens scolaires, porterait attente à la paix sociale et nuirait de façon caractérisée à la santé publique”, d’après le décret du ministre Arvanitopoulos. Hier 13 mai à Chalkidiki, nos... aborigènes habituels, horrifiés par l’or et par ses exploitants venus d’Athènes et d’ailleurs déforester leur région, ils ont dû affronter une fois de plus, les unités plus spécialisées que jamais, de la police de notre régime méta-démocratique. Certains femmes même, affirment avoir été frappées par les MAT, les CRS grecs. C’est un tournant, dans la guerre à bas voltage menée contre les habitants, à Chalkidiki ou ailleurs en Grèce. Authentique... temps de chien.

Saturday 11 May 2013

Chine nouvelle/New China



Le premier Ministre du presque pays Antonis Samaras prépare son voyage officiel en Chine, prévu pour le mercredi 15 mai, au grand pays d’ailleurs, du milieu, et de Sun Yat-sen. D’après la presse du jour, les conseillers... samaritains sont déjà bien fébriles, ils ont dû enchaîner réunion sur réunion ces derniers jours pour ainsi “préparer” les mêmes arguments: “La Grèce est belle et attirante, elle offre des opportunités et, bientôt, elle ira même mieux”. Tandis que nos éditorialistes soulignent déjà “l'importance de ce déplacement officiel”, les caricaturistes et illustrateurs en profitent à leur manière pour proposer leur vision de l’événement. Ceux par exemple de l’hebdomadaire satirique et politique To Pontiki du jeudi 9 mai, ont imaginé un “Antonis Samaras chinois”, ou encore “la Grèce en petit chien tenu en laisse par son maître allemand, qui le présente ainsi au partenaire chinois”. Une autre caricature de l’hebdomadaire, représente la Grèce et toxicomane, tenue par la main par Antonis Samaras jusqu’au dealer du quartier qui n’est autre que l’U.E., allusion faite au versement de la tranche “d'aide financière”, accordée lors du récent Eurogroupe, car ici on utilise le terme “dose” pour définir chaque tranche de ce type. Sauf que la Chine semble bien trop lointaine pour la plupart des Grecs pour qu’ils y songent réellement, quant à la “dose”, elle évoque plutôt et par antithèse, notre ancien monde supposé mélodieux mais qui s’est définitivement englouti. La “dose” c’est alors et surtout un bruit, un bruit de fond, un vacarme même, désormais fondamental.

Tuesday 7 May 2013

Île de Pâques/ Easter Island



Sur certaines îles de la mer Égée le vent fréquent, puis les conjonctures et leurs érosions dont celles des habitants et des habitudes, jadis si justement décrites et analysées par les ethnologues tels que Margaret Kenna ou Bertrand Vernier, échapperaient quasiment et aux dires des insulaires, à la dernière des crises, la nôtre. Îlots pirates et terres d’exil en d’autres temps, toujours desservis par les traversiers des “lignes stériles”, autrement-dit, ces liaisons maritimes lentes et peu fréquentes. Il faut patienter désormais durant douze heures de voyage jusqu’au Pirée, au lieu de dix il y a encore trois ans, depuis cet archipel des géomorphologies alors immuables à l’échelle des hommes, aux paysages si âpres et aux démographies si exigües. On y vivrait prétendument même en autarcie... mais par-dessus tout et d’abord, d’un certain tourisme à la petite masse... critique.

Wednesday 1 May 2013

Fête du travail/May Day



Ce matin, les rues d’Athènes respiraient la normalité pour ne pas dire la banalité. En cette journée de la dite fête du travail... c’était décidément sa fête. Les boutiques étaient ouvertes, tout comme les banques, visiblement plus importantes que jamais, et seul le métro ne desservait que certaines stations centrales, “pour de raisons de sécurité et sur l'ordre de la Police, pour cause de rassemblements”. À pratiquement 30% de chômage officiel et après que le gouvernement ait décrété “le report de ce jour férié”, on ne pouvait guère s’attendre à mieux. Le travail n’est plus, et de ce fait, il n’aura plus besoin de symboles. Signe tangible de l’ère nouvelle et de fin de régime, l’après 1945 européen se terminerait quelque part entre 2010 et 2013.