Greek Crisis
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Thursday 6 August 2020

The summer of all dangers
L’été de tous les dangers



Visiblement, c’est l’été de tous les dangers. Dangers réels ou alors périls occultés, tout s’entremêle. Les Athéniens quittent la ville car on les voit désormais sur toutes les plages, tandis que les annonces devenues officielles font état de treize cas de COVID-19 détectés à Póros, l’île aux vieilles pierres où jadis Démosthène a mis fin à ses jours.

Psipsíka du port, guérie. Péloponnèse, août 2020

Notre Psipsíka du port, sitôt guérie se montre alors imperturbable, mais elle est pratiquement la seule au village. Elle bien entendu et le matou des lieux. Pour les humains cependant, c’est depuis Póros que les nouvelles tombent et les rumeurs se confirment. Premières mesures officielles annoncées dès le 6 août, la fermeture par exemple des restaurants et des bars dès 23 heures. Tourisme... mis en cuisine refroidie. On a vu aussi, d’après mes informateurs locaux, les premiers voiliers loués appareiller précipitamment pour leur base près d’Athènes. Peut-être bien que le moment alors viendra, d’après la presse toujours, celui d’un confinement local dans les prochains jours.

Dans la région, on insiste toujours pour prétendre qu’il y aurait au moins dix fois plus de COVIDiens à Póros que d’annoncé. Vrai ou pas, on patauge. D’autres cas sont annoncés simultanément, à Épidaure, tout comme dans notre région d’Argolide. Pourtant, il n’y pas vraiment de malades, bien entendu pour le moment.

Le matou des lieux. Péloponnèse, juillet 2020

Ébullition tout de même et surtout inquiétude, en plus du port du masque devenu obligatoire, autant générateur de la sorte de multiples apories. Muselés croyants... contre muselés réticents, voilà pour ce qui est de la nouvelle petite guerre en cours... s’agissant toujours de l’insignifiant aux yeux de l’historien.

Et ensuite voilà le feu... lequel a fait son retour chez nous en fin d’après-midi. Notre montagne étant de nouveau cernée par un incendie qui s’est déclaré, Dieu sait comment et pourquoi, non loin de notre bourgade. Fumée d’abord épaisse, vent pourtant faible et deux Canadair ayant pu opérer tout juste avant la tombée de la nuit. Non, ce n’est pas Beyrouth de ce pauvre Liban autant historique que la Grèce, cependant, ceux du pays réel grec sont comme on dit, sur les nerfs.

Espérons que notre nuit sera calme et que l’incendie va être complétement éteint, comme celui d’il y a dix jours. Il semble que nous avons encore cette fois, échappé au pire. Été donc très grec. “C’est l’Apocalypse”, disent alors les pêcheurs d’ici.

Fumée épaisse. Péloponnèse, 6 août 2020

Canadair. Péloponnèse, 6 août 2020

Signes vraiment de l’Apocalypse ? Mais alors laquelle ? Sur Póros en tout cas, une boutique se nomme justement “Apocalypse”, idée peut-être prémonitoire. Entre temps, la Grèce vient de signer un accord avec l’Égypte quant à la délimitation de leur zone économique exclusive, d'après supposons le droit de la mer. Rien de très précis n’est pourtant connu sur cet accord pour le moment.

L’autre... petite nouvelle tient de la criminalisation de tout avis jugé “conspirationniste”, toujours relatif au COVID-19. Le ministrion Chrisochoḯdis a déjà saisi la Justice, incriminant un certain nombre de sites Internet comme de blogs. La version officielle... sinon rien.

Coquillages fossilisés. Póros, juillet 2020

Site archéologique. Póros, juillet 2020

Au pays des vieilles pierres et des coquillages fossilisés, dangers réels et alors périls occultés s’entremêlent. Les idiots achroniques suivent toujours les matchs de foot à la télévision, histoire surtout de crier victoire coûte que coûte pendant que Rome et même Athènes sont de nouveau nos capitales de l’ultime Antiquité tardive ainsi menacées. Du spectacle certes, mais bientôt sans pain.

Puis... il y a nos propres affaires humaines. Notre Hermès de greekcrisis emmené hier chez le vétérinaire. Cathéter introduit via le méat urinaire, drainage de la vessie... opéré d'urgence car il ne pouvait pas uriner depuis plusieurs heures... sa vessie palpable était devenue telle une orange... état très critique. Nous l'avons transféré ensuite en hôpital... animalier à Árgos en observation jusqu'à nouvel ordre. Le vétérinaire d'Argos embarrassé, m'a dit au téléphone que notre Hermès est terriblement choqué car c'est un animal très lié à nous, nous irons le récupérer dès que possible.

2020, visiblement, c’est l’été de tous les dangers, y compris pour notre Hermès.
Hermès de greekcrisis... opéré d'urgence. Péloponnèse, le 5 août 2020


* Photo de couverture: Apocalypse. Póros, juillet 2020