Greek Crisis
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Sunday 16 February 2020

“Tsipras is Turkish”
“Tsipras est Turc”



Réalités décousues... qui nous donnent du fil à retordre à n’en plus finir. On rencontre un peu de tout à Athènes en ce moment, depuis des écoliers en sorties scolaires visitant les vieux quartiers sous l’Acropole, aux postiers qui manifestent visiblement sans trop y croire, histoire de dénoncer la dernière ligne très droite avant la privatisation de leur service. Sans oublier le fisc “grec” qui est de fait comme officiellement une société étrangère anonyme sous contrôle allemand via la Troïka, laquelle modifie de manière définitive en ce moment même le statut des agents de la dite administration fiscale.

Postiers qui manifestent. Athènes, février 2020

“La Grèce n’a plus de Constitution valable, elle n’est plus gouvernée démocratiquement et quant à l’État, non seulement il ne protège plus les droits, la vie et la souveraineté du peuple grec, mais il agit volontairement et sciemment sous contrôle étranger, au profit de rapaces lointains comme parfois locaux, dans le cadre de la plus grande entreprise de prédation que ces forces exercent sur le pays depuis les années 1940.”

“De l’illégalité de la dette, nous sommes passés à la criminalité instituée et institutionnalisée de la force occupante, à savoir de la Troïka/Allemagne, ainsi qu’à la liquidation des droits sociaux, en passant par la liquidation des biens publics et privés au moyen des saisies et des privatisations. L’aboutissement de cette situation, disons pour l’instant car le processus n’est pas achevé, tient autant de la colonisation de notre pays par ces milliers de migrants musulmans imposés dans le même cadre... prédéfini. Le tout, après avoir démoralisé, décimé par les suicides, les maladies et par le départ à l’étranger d’une bonne partie de la population jeune grecque. Car tout est relié sous les tristes apparences que composent alors nos réalités supposées décousues.”

“Et quant à la mascarade de la classe politique et des partis, ce n’est que de la figuration et de la trahison, histoire de se maintenir au pseudo-pouvoir, pour surtout pérenniser leur part dans la prédation, comportement il faut dire identique à celui de la haute bourgeoisie grecque. Pour tous ces gens, peu importe si le pays existe, ou s’il existera encore sous peu en tant qu’intégrité territoriale, nationale ou populaire, ils ont fait leur choix et ils ont pactisé avec les ennemis du pays.”

Élus locaux et citoyens de Lesbos manifestant à Athènes. Février 2020, presse grecque

Élus locaux et citoyens de Lesbos manifestant à Athènes. Février 2020, presse grecque

La zone potentiellement militaire, réquisitionnée pour installer les migrants. Presse locale, île de Lesbos, février 2020

“Le problème c’est que l’État détient le droit du monopole de la violence exercée dans le cadre du régime démocratique, sauf que les Grecs se rendent compte qu’il n’a plus cette légitimité, d’autant plus que le dernier article de notre Constitution laisse aux citoyens la possibilité d’utiliser au besoin la violence si c’est pour mettre fin aux situations comme la nôtre, lorsque notamment les gouvernants ont de fait aboli le régime démocratique et la Constitution avec.” Voilà ce que l’on pouvait entendre de la bouche d’un analyste le samedi 15 février, depuis une radio généraliste, 90.1 FM, propos cités de mémoire.

La gouvernance actuelle, annonce la vente d’une dizaine de grands ports stratégiques du pays, qu’ils sont en réalité bradés et prépare le futur cadre conduisant tout droit à la privatisation des hôpitaux publics ainsi que des musées archéologiques, et ce n’est que la logique sans fin dans la prédation. Les hospitaliers manifestent comme à Larissa en Thessalie, et les archéologues crient au scandale, mais les grands médias leur accordent si peu de place, c’est autant une partie du... grand jeu.

Ensuite, et devant sa volonté d’infliger aux Grecs l’invasion migratoire et face au réveil certes tardif des citoyens des îles comme autant du pays continental, la “gouvernance” Mitsotákis vient d’ordonner et par décret, la réquisition des terrains et de bâtiments communaux comme privés dans le but d’y installer de nouveaux campements pour migrants, rappelons-le, illégaux et musulmans, ceux que la Turquie et entre autres forces l’Allemagne, imposent à la Grèce au but bien clair de remplacer sa population, histoire de briser à jamais la résistance du peuple grec et ensuite dépecer même ses réalités, voire son territoire.

Nous ne sommes pas de la dernière pluie, tous les masques sont désormais tombés et la... Grande guerre patriotique ne fait que commencer, en dépit des apparences d’une Paix ainsi bien de surface. Cette guerre donc, elle est totale, nationale, hybride, sournoise, sociale, de classe, et autant menée contre l’hyperclasse des mondialistes adeptes et porteurs de l’hybris, comme de l’hybridation de tout et de tout le monde, autrement-dit le pseudo multiculturalisme à tous crins.

Inutile d’insister sur l’étymologie de l’hybridation dérivant de l’hybris. L’hybris est cette notion héritée de l’antiquité grecque et qui se traduit souvent par “démesure”. C'est un sentiment violent inspiré des passions, particulièrement de l'orgueil. Les Grecs lui opposaient la tempérance et la modération. Dans la Grèce antique, l’hybris était considérée comme un crime. Elle recouvrait des violations comme les voies de fait, les agressions sexuelles et le vol de propriété publique ou sacrée. C'est la tentation de démesure ou de folie imprudente des hommes, tentés de rivaliser avec les dieux. Cela vaut en général de terribles punitions de la part de ces derniers.

Paix de surface. Les Météores en Thessalie, février 2020

Embarcations échouées et gilets de sauvetage déversés. Lesbos, presse du 15 février 2020

Embarcations échouées et gilets de sauvetage déversés. Lesbos, presse du 15 février 2020

Le décret Mitsotakién, paru le 10 février 2020, précise que ces réquisitions “sont imposées pour des motifs de Santé publique et que la durée dans un premier temps sera de trois ans.” Il s’agit de la création de villes en puissance et d’une installation durable, autrement-dit de la colonisation du pays, commençant par les îles comme Lesbos, Chios, Kos, Samos et Leros, ce que tout le monde a très bien compris en Grèce.

C’est le monde à l’envers, car les états, lorsqu’ils réquisitionnent de la sorte c’est pour le bien public, ou pour les besoins de leur défense nationale, sauf que dans notre cas c’est exactement le contraire, faire envahir le pays et autant dans le but d’affaiblir la défense nationale. La réaction locale semble ainsi radicale. Les élus locaux de Lesbos notamment, ont d’abord décidé d’arrêter toute coopération avec l’administration d’Athènes et le gouvernement, de même que la Région de l’Égée du Nord. Sitôt, les maires ont fait dépêcher sur les emplacements réquisitionnés, leurs engins et camions pour bloquer les futurs travaux.

La situation est explosive, d’ailleurs le maire de Lésbos -Ouest a même mobilisé les camions de la municipalité pour déverser sur les terrains réquisitionnés des tonnes de plastique, composé d’embarcations échouées et de gilets de sauvetage déversés par milliers sur l’île par les migrants, les trafiquants et les ONG à la Sóros qui les soutiennent. “C’est pour bien décorer leur futur campement de leurs propres matériaux familiers” a déclaré le maire non sans ironie, presse du 15 février 2020.

Déclin. Athènes, février 2020

Déclin. Athènes, février 2020

Postiers après leur manifestation. Athènes, février 2020

Mais il y a pire. Les élus locaux de Lesbos de l’ouest ont fait savoir cartes à l’appui que les terrains communaux réquisitionnés par le “gouvernement”, recouvrent en réalité une bande prédéfinie comme étant une zone de redéploiement de l’Armée grecque en cas d’attaque de la Turquie. Et il y a même des installations militaires sous terre, lesquelles seront rendues inutilisables en cas de développement de la nouvelle bourgade des migrants sur les lieux. Le message à destination d’Athènes est ainsi quasi-explicite:

“Non seulement vous affaiblissez sciemment la défense de notre territoire national, d’ailleurs très ouvertement convoité et menacé par la Turquie, mais en plus, vous installez sur ces lieux des migrants musulmans par milliers, et parmi eux, des agents de la Turquie, lesquels le moment venu feront de tout leur possible pour faciliter la tâche à l’envahisseur”, presse grecque du 15 février 2020 et émissions radio sur la radio 90.1 FM de la semaine du 11 février.

Les Grecs ne sont pas de la dernière pluie sauf qu’ils sont de la... dernière “crise”, euphémisme de la novlangue pour ne pas dire guerre totale, prédation, colonisation à tous les étages et alors génocide à bas voltage. On comprendra à l’occasion que ceux de la classe politique, médiatique et économique bien “d’en haut”, sont largement concernés par leurs intérêts particuliers contre l’intérêt général et national, ce qui les range une fois de plus du côté des ennemis, lorsqu’ils ne sont pas tout simplement payés par les Puissances étrangères, Turquie comprise.

Au même moment en cette ébullition du pays réel, une vingtaine d’organisations chrétiennes, organisent en ce dimanche 16 février à Thessalonique, un débat ouvert sous le titre: “Accord macédonien de Tsípras accepté par Mitsotákis, Migrants illégaux, Politique antinataliste et démographie. Nous, nous n’avons pas donné notre accord”, presse grecque de la semaine. C’est gros et c’est tellement visible à travers les déclarations des uns comme des autres, et ceci indépendamment des partis politiques. Un certain sentiment populaire présume par exemple que “Tsípras est payé par la Turquie, autant que Mitsotákis”, entre autres politiciens. Sur un mur d’une localité située en Thessalie et en montagne, on peut alors lire: “Tsípras est Turc”, tout simplement.

Tsípras est Turc. Thessalie, février 2020

Café en faillite. Thessalie, février 2020

La Police et les cameras rue Ménandre. Athènes, février 2020

Inutile de dire que ce même sentiment populaire, disons acculé comme il est, souhaite non seulement la disparition politique de la caste des politiciens actuels, mais alors leur suppression comme on dit ici ou là dans les cafés... physique. Ou lorsqu’on s’amuse à lire ces bien nombreux commentaires laissés sur les blogs et parfois sur les sites des médias disons mainstream, on est bien surpris de l’extrémisme des propos, à la hauteur il faut dire de l’extrémisme maladif qui nous gouverne, propos alors dans le genre, “fusillons-les, pendaison, guillotine” et autres... idées positives, lesquelles ne doivent guère échapper aux services de surveillance plutôt généralisée, car désormais techniquement possible.

Et pendant que les municipalités et les habitants de Lesbos organisent des patrouilles locales pour se protéger des pillages et autres actes de malveillance de la part des migrants et pour ne pas permettre les travaux sur les terrains frappés de réquisition, la situation sur le terrain dégénère de jour en jour, y compris à Athènes, lorsque certains quartiers centraux sont désormais sous le contrôle de bandes de migrants clandestins, lesquelles se disputent... le terrain comme les moindres recoins de leur économie criminelle. Dans la rue Ménandre cette semaine, onze coups de feu ont été tirés en plein jour entre deux bandes rivales de Pakistanais et d’Afghans qui se sont affrontés, bilan: un mort et un blessé grave. Le lendemain, la rue était toujours investie par les forces de l’ordre... et les caméras des télévisions.

Réalités supposées décousues... et qui nous donnent du fil à retordre à n’en plus finir. Mardi 18 février une grève de vitrine est organisée par les syndicats de la fonction publique, les intéressés collent déjà des affiches, sauf que cette diversion du système ne prendra plus jamais en Grèce, SYRIZA est d’ailleurs passé par là. La journée sera certes difficile pour les Athéniens, ceci tout simplement car ils seront privés de tous les moyens de transport en commun. Pour rappel historique, la dernière fois que le lien social avait pu fonctionner lors des grèves et des manifestations c’était dans les années 2013 à 2014. Depuis, la cannibalisation des liens sociaux et surtout la prise de conscience du rôle des agitateurs profusément immoraux, la Gauche SYRIZA en tête, auront ainsi accompli le reste.

Affiche sur la grève du 18 février. Athènes, février 2020

Animaux adespotes sous l'Acropole. Athènes, février 2020

Nous, nous n'avons pas donné notre accord. Affiche du meeting de Thessalonique, février 2020

Ailleurs, on reste parfois et fort heureusement sous le charme des animaux adespotes, c’est-à-dire sans maître, à Athènes comme ailleurs. Et comme en Macédoine grecque, à part les chats des monastères, il y a également la version des faits des moines, ils sont il faut dire de plus en plus en plus sollicités par les fidèles et par les temps qui courent.

“C’est une épreuve pour notre peuple et en réalité pour le monde moderne lequel s’effondrera dans pas longtemps. Le Mal gouvernera la Terre, mais cela ne durera guère trop longtemps devant le retour de la Lumière. Mais il faut alors prier... beaucoup prier pour que cela puisse délivrer un jour nos enfants ainsi que nos âmes” Les fidèles écoutent et ils prennent comme ils disent de la force, avant de retourner chez eux.

Ne pas sombrer, c’est alors autant d’actualité au moment de... la Grande guerre patriotique, même si parfois et c’est bien nouveau, des religieux se suicident aussi, tel est le cas tragique d’un prêtre, un pope de Larissa en Thessalie. Il s’est pendu dans son église cette semaine, laissant derrière lui son épouse et ses deux enfants, la paroisse est sous le choc, presse de la semaine.

Monastère en Macédoine grecque. Février 2020

Chats de monastère. Macédoine grecque, février 2020

La Grèce n’a plus de Constitution valable, elle n’est plus gouvernée démocratiquement... mais elle a toujours ses animaux adespotes, ses monastères et même cette prise de conscience quant à sa... Grande guerre patriotique qui risque d’être bien longue. Les autres peuples sont autant concernés, même si les enjeux géopolitiques ne sont pas bien entendu ceux du cas grec.

Et... il y a de quoi, le siècle devant nous sera bien long et pénible.

Animal adespote. Athènes, février 2020


* Photo de couverture: Écoliers en sortie scolaire. Athènes, février 2020